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Questions-réponses

   

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Questions-réponses

  • Lorsque nous regardons le décalage entre la vie des saints et la nôtre, la sainteté semble réservée à quelques élus. Les actes de ces hommes et de ces femmes semblent sont tellement au-dessus de nos forces.

    Ceci peut effrayer surtout lorsque l’on lit des paroles comme celle-là : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. » (Mt 16,24) Comment alors croire que la sainteté est possible ? Un saint est quelqu’un qui à la fin de sa vie, tout du moins, a essayé d’un cœur sincère d’aimer Dieu et de répandre cet Amour parmi les hommes. C’est dans l’amour que ces hommes et ces femmes mettent dans les actions les plus anodines que l’on peut percevoir leur sainteté. Les grands discours et les grandes actions ne servent à rien si elles ne sont pas faîtes avec amour. « J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. » (1 Co 13, 2) Il existe autant de chemins de sainteté que de saints. L’Église nous propose des exemples concrets de vie qui mènent à la sainteté (tous les hommes et toutes les femmes qui ont été canonisés). Ceux-ci peuvent nous permettre d’avancer dans notre propre chemin. Cependant, le meilleur exemple de sainteté est et sera toujours celui du Christ. C’est donc en le suivant que l’on devient saint. Enfin, nous ne pouvons mesurer notre propre sainteté, laissons cela à Dieu ! Nous pouvons tout de même chercher à discerner ce qu’est pour nous la volonté de Dieu et examiner si nous sommes ou non en accord avec l’Évangile. Demandons à Dieu le soin de déterminer jusqu’où il veut que nous allions.Nous aurons la réponse plus tard… au Ciel !

  • En 1998, le Pape Jean-Paul II a lancé aux catholiques du monde entier un vibrant appel à la sainteté en rapport avec notre façon de vivre le Jour du Seigneur. Malheureusement cette exhortation à redécouvrir le sens profond du dimanche n’a pas connu la diffusion qu’elle méritait. Aujourd’hui, la question du Dimanche est au cœur de nos vies et de notre société.

    AIMER LE JOUR DU SEIGNEUR COMME ON AIME DIEU LUI-MÊME

    L’Évangile, et la foi chrétienne qui en découle, est un appel à la sainteté. « Dieu nous a créés pour être saints et sans péché devant sa face, grâce à son amour. » (Ep 1, 4) ou encore « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5, 48 ). Mais la sainteté n’est jamais atteinte, elle est toujours à refaire et à parfaire. À l’instar de notre vie biologique qui est assujettie aux cycles et aux rythmes des lois de la nature, cet appel à la sainteté a besoin d’être relancé périodiquement . C’est pourquoi Dieu, qui sait et qui désire ce qu’il y a de meilleur pour les créatures sorties de ses mains, a dit : « Tu sanctifieras le Jour du Seigneur. »

    En 1998, le Pape Jean-Paul II a lancé aux catholiques du monde entier un vibrant appel à la sainteté en rapport avec notre façon de vivre le Jour du Seigneur. Malheureusement cette exhortation à redécouvrir le sens profond du dimanche n’a pas connu la diffusion qu’elle méritait.

    « Tu sanctifieras le Jour du Seigneur ». Combien de baptisés ont purement et simplement effacé de leur mémoire cette Parole de Vie. Et combien d’autres l’ont réduit à une maigre participation à une messe de routine. Pourtant, comme dit Jean-Paul II, la sanctification du Jour du Seigneur est une expression indispensable du rapport avec Dieu. C’est un élément déterminant de l’identité chrétienne et il a une valeur irremplaçable.

    Le Jour du Seigneur est saint parce que Dieu l’a rendu saint : c’est le jour où il a contemplé l’œuvre de sa création, le jour où il nous a recréé par la résurrection du Christ, le jour où il nous invite à franchir déjà le seuil de son éternité. Aussi il nous faut entrer en dimanche comme on entre dans un véritable sanctuaire : le sanctuaire du Temps de Dieu. C’est le jour où le temporel cède la place à l’éternel. Si ce jour n’est pas respecté et sanctifié, il est impossible de faire nôtre la demande du Christ : « Cherchez d’abord le Royaume des cieux et sa justice. » (Mt 6, 33)

    Notre Dieu n’est pas solitude mais communion : il est Père, Fils et Esprit Saint. Créés à son image, nous aussi sommes faits pour la communion. Notre identité fondamentale n’est pas fonctionnelle mais relationnelle. C’est pourquoi notre tâche primordiale ne consiste pas à faire des choses mais à être en relation et en harmonie avec Dieu, avec les autres et avec la nature. L’existence même du Jour du Seigneur repose sur cette relation à Dieu et aux autres. Le dimanche nous est donné pour nous permettre de vivre, périodiquement, une expérience d’intense communion.

    Seigneur, parfois inconsciemment, nous avons contribué à détruire le sanctuaire du Temps de Dieu : le dimanche. Nous l’avons utilisé à nos propres fins comme un jour ordinaire. Donne-nous la force de le reconstruire dans notre vie personnelle, dans notre famille, dans notre communauté chrétienne.

    LE JOUR DU SEIGNEUR POSSÈDE UN CŒUR

    Le Jour du Seigneur possède un cœur et un corps : son cœur est le rassemblement eucharistique, son corps est composé de repos, de prière, d’intimité familiale et de charité. Un corps sans cœur est sans vie et un cœur sans corps ne sert à rien.

    Oui le Jour du Seigneur est le jour qui fait exister l’Église et c’est d’abord par le rassemblement eucharistique où les fidèles peuvent communier au Corps du Christ lui-même, notre Sauveur et notre Dieu. Il est donc important qu’ils se réunissent pour exprimer pleinement l’identité même de l’Église, l’ekklesia, l’assemblée convoquée par le Seigneur ressuscité … Comme le dit merveilleusement Alain Faucher, faisons du dimanche « une journée consacrée au bonheur collectif d’être le peuple de Dieu. »

    Puissent les hommes et les femmes du troisième millénaire rencontrer le Christ ressuscité lui-même en voyant l’Église qui, chaque dimanche, célèbre dans la joie le mystère où elle puise tout sa vie…

    Mais nous ne pouvons pas réduire la sanctification du dimanche à la participation à une courte messe, souvent entendue dans la routine. Au lieu de sanctifier ce jour ce serait plutôt s’en débarrasser en 40 minutes. Ce serait comme fabriquer un cœur pour le mettre dans un pot de verre. On aurait un cœur sans corps : ni pieds, ni mains, ni visage.

    NB : les passages en bleu sont tirés de la Lettre apostolique Dies Domini de Jean-Paul II.

  • Être missionnaire, c’est la vocation de tout baptisé, ce à quoi Dieu appelle chacun de nous ! Saint Paul ne peut être plus clair : "Annoncer l’Évangile n’est pas pour moi un titre de gloire ; c’est une nécessité qui m’incombe".

    "Oui, malheur à moi si je n’annonçais par l’Évangile." (1 Co 9, 16). Il ne faut pas oublier que notre vocation à tous, c’est la sainteté. " N’ayez pas peur d’être les saints du 3e millénaire " nous rappelait Jean-Paul II. La Mission n’est pas une chasse gardée, réservée à des spécialistes, à des professionnels de la Foi, elle est l’affaire de chacun. Annoncer l’Évangile, c’est d’abord annoncer une personne : Jésus le Christ Sauveur. Et parler du Cœur de Jésus et de son Amour, ce n’est pas pour se mettre en valeur mais au contraire pour s’effacer derrière Lui. N’hésitons pas à plonger dans l’océan de tendresse où le Seigneur nous attend, sous le bienveillant regard de la Vierge Marie.

  • Une grâce, c’est un don de Dieu. Elle est donc gratuite ! Chacun de nous en reçoit beaucoup quotidiennement mais nous ne les fructifions pas toujours. Dieu est Amour et ne se lasse pas de nous les distribuer car, pour notre bien, Il sait celles qui nous sont nécessaires.

    Tout est grâce dans ce qui nous amène à la paix et à l’amour du prochain : charité, foi, espérance, patience, paix, humilité, constance et joie. Mais aussi les dons comme celui de la parole, du chant, de la musique, du dessin, de la dextérité, de l’intelligence, etc … sont des grâces pourvu qu’ils soient utilisés à faire le Bien. Marie est à juste titre appelée la « Pleine de grâces » car toutes les vertus nécessaires à la Perfection divine sont contenues en Elle et ce, depuis sa Conception.

  • L’adoration eucharistique est une prière, un dialogue intime avec Jésus réellement présent sous les apparences du pain consacré (le Saint-Sacrement). C’est un face à face avec le Christ. « Je l’avise et il m’avise » répondit simplement un paroissien du saint Curé d’Ars qui l’interrogeait sur ses nombreux et longs temps d’adoration.

    « Il est bon de s’entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine comme le disciple bien-aimé, d’être touchés par l’amour infini de son cœur. […] Comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelles, en adoration silencieuse, en attitude d’amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? Bien des fois, chers Frères et Sœurs, j’ai fait cette expérience et j’en ai recu force, consolation et soutien ! » (Jean-Paul II - Ecclesia de Eucharistia). L’exposition du Saint-Sacrement va dans les deux sens : le Christ s’expose à notre regard et à notre prière d’une part, mais il s’invite aussi à m’exposer moi-même à son regard. Il me regarde : je peux lui exposer mes pauvretés intérieures, mes infirmités spirituelles et physiques, mes soucis… Profitons de la Présence du Christ pour lui demander d’intercéder pour nous. A la manière de Marie, faisons lui connaître les besoins de nos frères et mettons-les face à son Amour pour eux. Prions pour nos proches, les personnes en difficultés, les blessés de la vie, le monde…

  • Il faut d’abord prendre le temps, avant d’entrer dans la prière, de s’installer dans une position stable, une attitude corporelle de prière.

    On peut alors commencer la prière en essayant de se mettre "en présence de Dieu ". On doit faire le vide en soi pour se mettre devant Dieu. En effet, Dieu est présent au cœur de l’homme et il faut une concentration sur soi-même pour trouver Dieu. Le silence nécessaire à la prière est d’abord un silence intérieur. Il y a des lieux plus favorables à la prière. Il est souhaitable de prier dans un endroit où l’on ne risque pas d’être distrait par ce que l’on voit ou par ce que l’on projette de faire. Ainsi on peut s’arrêter dans une église pour prier, car on y trouve le silence, la grâce de la présence eucharistique de Jésus et un cadre qui porte au recueillement. Le rôle du corps est important dans la prière. La position de notre corps est une expression de notre relation à Dieu. Le corps peut exprimer la prière et même être prière. Dans la prière personnelle, chacun doit trouver la position qui lui convient. Il faut prendre la position corporelle qui favorise le plus notre prière. Notre prière a besoin aussi de soutiens extérieurs : un texte qui nous touche (un passage de l’Écriture, un article spirituel…), une image religieuse, une bougie, la chaleur des assemblés de prière, la ferveur des chants, un chapelet, un groupe de prière, la prière avec les enfants en famille… etc. Tout cela peut soutenir notre prière et la fortifier.

  • Le mystère du cœur de Jésus n’est pas cette dévotion un peu doloriste qui a eu, à certaines époques, un assez grand succès. C’est vraiment un mystère…d’abord parce que c’est un des points essentiels de notre foi au Christ vrai Dieu et vrai homme.

    Pour comprendre cela, il faut se reporter au sens du mot « cœur « dans la tradition biblique. Le cœur désigne plus exactement la capacité qu’il y a en l’homme de communier, d’aimer, de s’ouvrir à la présence de l’autre, de partager le plus intime de soi-même avec le plus intime de l’autre. Le cœur, c’est pour ainsi dire la capacité de la communion et de l’amour. Jésus nous montre comment son propre cœur crée le lien entre tous les hommes. Il dit : "Chargez-vous de mon joug !" Le joug (définition : pièce de bois que l’on met sur la tête des bœufs afin de les atteler), c’est précisément ce qui assure la cohérence, la cohésion de l’effort d’un attelage au travail.

    D’une certaine manière, le joug qu’est le Christ ou le joug du Christ, c’est précisément son cœur qui est capable d’atteler notre propre cœur au sien. Jésus ajoute : "Vous trouverez du soulagement pour vos âmes !"Le cœur du Christ est le lieu de la Révélation, la source jaillissante de tout l’amour de Dieu, c’est le lieu même de cette communion qui fait que notre âme peut y trouver un véritable soulagement, un véritable repos ». (Extrait d’une homélie du Frère D. Bourgeois, paroisse St J. de Malte - Aix)

  • Réciter des prières, répéter des mots, des phrases, cela semble bien mécanique. Pourtant, si nous le faisons avec le cœur, c’est une clé qui nous ouvre la communication avec Dieu, pour le bien de tous. Quand nous prions, que faisons-nous ?

    Nous parlons avec notre Père. Sans intermédiaire. La prière, c’est le langage en direct avec Dieu. Dieu est toujours à l’écoute, toujours attentif. Il ne s’agit pas de prier pour prier, de prier par peur ou pour montrer qu’on prie. Le Christ nous demande de prier par amour. Un amour inconditionnel. La prière qui vient du cœur, c’est là toute la différence. La prière s’envole alors et à la seconde même retombe comme une pluie d’amour sur ceux à qui on l’envoie. La prière est essentielle à la vie de l’homme. Ce n’est pas un bavardage. Elle est essentielle au maintien de l’amitié avec Dieu. Jésus, dans son humanité, priait le Père. Il nous appelle amis et nous fait enfant du Père. L’amitié avec Dieu, comme toute amitié humaine ne peut durer que si on se rencontre souvent. Aussi, la prière est un acte, une énergie déployée pour le bien de tous. Elle s’exprime avec vitalité, comme toute chose qui nous plaît et dans la joie avec la conscience d’être un enfant de Dieu. Notre prière est importante pour nos familles, nos amis, pour soulager ceux qui souffrent, ceux qui se sentent seuls…

  • A la Visitation, à l'ange de Dieu, Marie répond « Voici la servante du Seigneur. Que tout se passe selon ta parole. » (Luc 1, 38) Plus loin, c’est une autre attitude priante qu’évoque l’Evangile de saint Luc (2, 19.51) : le Magnificat, sa « profession de foi » (Luc, 1, 46-55). Ce n’est plus la prière à Marie, c’est la prière de Marie. Chaque ami du Christ peut en faire sa prière du jour. Elle est, en effet, l’action de grâce de Marie qui a cru en la Parole de Dieu. Marie loue le Seigneur pour sa miséricorde infinie, son « amour qui s’étend d’âge en âge » et reconnaît qu’il entend l’appel des pauvres et des petits. « Le Seigneur fit pour moi des merveilles ! Saint est son nom ! » Avec la Vierge Marie, nous apprenons la louange et l’action de grâce, nous devenons disciples et nous ouvrons notre cœur au Seigneur. Soyons heureux d’apprendre par elle à prier Dieu notre Père.